L’acide folique, également connu sous le nom de vitamine B9 ou de folate, joue un rôle essentiel dans notre organisme. Il est indispensable, notamment dans certaines périodes clés, comme la grossesse. Malheureusement, il n’est pas produit par le corps et doit donc être apporté soit par l’alimentation, soit par la supplémentation.
Aujourd’hui, il est d’ailleurs estimé que 75% des femmes en âge de procréer ont un déficit en acide folique.¹ C’est la raison pour laquelle en France, une supplémentation en acide folique est systématiquement recommandée par les autorités de santé pour les femmes enceintes et les femmes susceptibles de devenir enceintes.²
Qu’est-ce que l’acide folique et pourquoi est-il important ?
L’acide folique joue un rôle essentiel dans le corps quand nos cellules se divisent et aide à fabriquer le matériel génétique. Son rôle est donc déterminant pendant la grossesse, notamment lors du premier trimestre durant lequel le développement du fœtus est le plus rapide. Un apport suffisant avant et pendant le début de grossesse est donc capital et permettra, selon les études scientifiques, de réduire les risques de mauvaise croissance du fœtus.³
Ainsi, un déficit en acide folique peut être associé à l’apparition de malformations comme la non-fermeture du tube neural. Le tube neural est une partie du fœtus en développement qui deviendra le cerveau et la moelle épinière du bébé. Ce tube se ferme normalement à la fin du 1er mois de grossesse. Si la fermeture est incomplète, il en résultera ensuite des anomalies pouvant toucher le cerveau, le crâne ou la colonne vertébrale du bébé.³
Quand faut-il envisager une supplémentation en acide folique ?
Pendant la grossesse et la période avant la grossesse, les sociétés savantes recommandent une supplémentation systématique de 400 μg par jour en acide folique, de 1er mois avant le début de la grossesse jusqu’au 3ème mois de grossesse (Collège National des Gynécologues et Obstétriciens Français (CNGOF), Haute Autorité de Santé (HAS) et Organisation Mondiale de la Santé (OMS)).¹
Pour l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) et l’EFSA (Autorité européenne de sécurité des aliments) cette recommandation est de 600 μg en préconception et pendant le 1er trimestre de grossesse.³
Cette supplémentation est systématique car 75% des femmes en âge de procréer ont des apports en acide folique inférieurs aux apports journaliers recommandés.¹ Les personnes suivant des régimes spécifiques ou présentant des carences alimentaires peuvent également bénéficier de la supplémentation.
Les bienfaits de la supplémentation en acide folique
Comment choisir un supplément d’acide folique ?
Pour être assimilé par l’organisme, l’acide folique de synthèse doit être converti en sa forme active nommée le 5MTHF (5-methyltétrahydrofolate). Or, 1 personne sur 2 n’est pas capable de réaliser cette conversion de manière optimale, et n’assimile donc pas bien l’acide folique. Le 5MTHF sera particulièrement recommandé pour prévenir ces problèmes d’assimilation et peut-être utilisé chez toutes personne souhaitant se supplémenter. Opter pour une supplémentation en 5MTHF, comme forme de vitamine B9, pourra donc maximiser l’efficacité de son action, offrant ainsi une meilleure absorption et utilisation par le corps, et favoriser le bon développement du foetus.
Demandez conseil à votre médecin ou à votre pharmacien. Il est important de ne pas dépasser les doses recommandées par jour.
Cet article est uniquement informatif et ne remplace pas une consultation ou les conseils de votre médecin. Demandez conseil à un professionnel de santé avant de commencer à prendre un complément alimentaire.
- Guillaume, Marie, et al. « Supplémentations en fer, acide folique, vitamine D pendant la grossesse : observance des patientes », Santé Publique, vol. 32, no. 2-3, 2020, pp. 161-170.
- Guide folates- Ministère de la Santé et des Solidarités. https://sante.gouv.fr/IMG/pdf/guidefolates.pdf
- ANSES. Références nutritionnelles en vitamines et minéraux. Rapport d’expertise 2021. https://www.anses.fr/fr/content/les-r%C3%A9f%C3%A9rences-nutritionnellesen-vitamines-et-min%C3%A9raux
- Ledowsky, C., Steel, A., & Schloss, J. (2021). Methylenetetrahydrofolate reductase (MTHFR) Genetic Polymorphisms and the risk of infertility in Couples Accessing Assisted Reproductive Technologies : a systematic review. Advances in integrative medicine, 8(3), 220‑229. https://doi.org/10.1016/j.aimed.2021.05.004
- Wu W., Shen O., Qin J. and al. Methylenetetrahydrofolate reductase C677T polymorphism and the risk of male infertility: a meta-analysis. International Journal of Andrology (35) Issue 1